Certains cite ce verset que l’on retrouve dans Luc 23 :39-43, comme justification de la doctrine du « repentir sur notre lit de mort » et de celle qui veut que « ceux qui sont sauvés aillent au ciel ». Mais est-ce que cela fournit une telle preuve ? La réponse est NON !
Le verset qui est si souvent utilisé pour soutenir ces doctrines est le verset 43 qui dit : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».
Christ n’a pu réellement vouloir dire « aujourd’hui » car Lui-même ne serait pas ressuscité avant d’avoir passé trois jours et trois nuits dans le sépulcre, (Matth 12 :40). De toute évidence, il n’était pas encore mort à ce moment. Étant donné que Dieu « ne peut mentir », (Tite 1 :2), et que Jésus et le Père sont parfaitement un, (Jn 10 :30), Christ n’était pas en train de dire au voleur qu’il serait « au ciel » avec Lui ce jour-là. Il avait dit dans Jean 3 :13 « Personne n’est monté au ciel… ».
Considérez ce qui suit. Le roi David était, « un homme selon le cœur de Dieu. », (I Sam 13 :14 ; Ac 13 :22). Abraham était l’ami de Dieu, (II Chron 20 :7) et le « père des croyants » (Gal 3 :7-9). Moïse était l’homme le plus patient qui ait jamais vécu, (Nb 12 :3) et parlait avec Dieu face à face, (Ex 33 :11). Si aucun de ces grands serviteurs de Dieu n’est monté au ciel, comment est-il alors possible qu’un voleur même repentant à la fin de sa vie, puisse avoir obtenu la garantie d’une récompense au ciel ?
La signification de Luc 23 a été déformée à cause d’une simple erreur de traduction. La virgule qui suit les premiers mots du Christ « Je te le dis en vérité, … » a été placée à la mauvaise place changeant ainsi totalement le sens de Ses paroles. Le grec original dans lequel le Nouveau Testament a été écrit n’utilisait pas certaines ponctuations comme les virgules et les points d’interrogation. Ces derniers ont été ajoutés plus tard par les traducteurs, à leur convenance. La bonne façon de traduire ce verset est : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui, [c’est-à-dire : je te le dis ‘maintenant’] tu seras avec moi dans le paradis. »
Un autre passage utilisé pour promouvoir la doctrine du repentir « sur le lit de mort » est la parabole de « l’ouvrier de la onzième heure », (Matth 20 :1-16). Ce passage prouve-t-il la validité de cette doctrine ? Non plus. Voici pourquoi. Même si ces hommes, qui sont venus « à la onzième heure », n’ont travaillé qu’une seule heure, comparé aux autres qui avaient « supporté la fatigue du jour et la chaleur » (v.12), ils ont quand même travaillé. Le propriétaire ne les a pas payés pour simplement être oisifs. De même, Dieu n’accordera pas le salut à une personne qui, couché sur son « lit de mort » après une vie de péchés pendant laquelle elle fait preuve de mépris pour les lois de Dieu, présente simplement une « forme de repentir » qui n’a produit aucun fruit, (Matth 7 :20 ; Matth 3 :8).
Les Écritures ne mentionnent pas directement de laquelle des trois résurrections le voleur fera partie. Étant donné qu’il n’a pas été baptisé et n’avait pas le Saint-Esprit, nous pouvons donc conclure qu’il ne sera pas avec ceux de la Première qui doit avoir lieu lors du retour du Christ, (I Thess 4 :16). Et, puisque Christ ne l’a pas condamné, nous savons donc qu’il ne sera pas ressuscité lors de la troisième résurrection qui est celle de ceux qui ne se seront pas repentis. Ils seront détruits, (Apoc 20 :6, 14-15). Le voleur recevra sa première chance de salut lors de la seconde résurrection qui doit avoir lieu après le Millénium, (Apoc 20 :5). À ce moment, le monde sera réellement « un paradis », puisque Satan aura été lié pour toujours et ne pourra jamais plus tromper l’humanité (Apoc 20 :1-3).
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