Plusieurs croient qu’une étendue d’eau profonde jusqu’aux genoux et couverte de roseaux fut le lieu de la traversée. Certains (comme James Moffatt) vont jusqu’à l’appeler « the Reed Sea » (Mer des roseaux, en anglais) disant que c’est une mauvaise traduction des mots « Red Sea » (mer Rouge en anglais). Mais en étudiant la Bible nous sommes en mesure de prouver que les Israélites ont bien traversé la mer Rouge.
I Rois 9 :26 montre que Salomon construisit ses navires « sur les bords de la mer Rouge ». Dans ce verset, le mot hébreu pour « mer Rouge » est yam suph — ce qui est le même nom que celui donné à la mer Rouge dans Exode 15 :4 et 22. Donc, ces versets doivent parler des mêmes étendues d’eau. Salomon stationnait-il ses bateaux dans des marécages ou un lac peu profond ?
En poursuivant notre lecture, I Rois 9 prouve que ce n’était pas le cas. Les bateaux de Salomon étaient manoeuvrés par des matelots « qui connaissaient la mer », (v. 27), des gens qui avaient l’expérience de l’océan. Après leurs voyages, ils revenaient avec beaucoup d’or — « quatre cent vingt talents » (v. 28) ou plus de 20 tonnes. Pourquoi Salomon emploierait-il des hommes si bien entraînés pour ramer à travers un simple marécage et ce pour transporter quelques sacs d’or ? La réponse est, bien entendu, qu’il ne le ferait pas. Ses vaisseaux étaient des bateaux capables de naviguer sur les océans et transportant de gros chargements.
Exode 14 :21-22 nous fournit une preuve encore plus solide que traverser yam suph n’était pas l’équivalent de patauger dans un petit lac. Notez la description de ce dont les Israélites ont été témoins : « Moïse étendit sa main sur la mer. Et l’Eternel refoula la mer par un vent d’orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche ». La scène est plutôt claire lorsque l’on lit ces versets.
De plus dans Exode 14, notez les versets 28 et 30 : « Les eaux revinrent, et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l’armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après les enfants d’Israël; et il n’en échappa pas un seul. En ce jour, l’Eternel délivra Israël de la main des Egyptiens; et Israël vit sur le rivage de la mer les Egyptiens qui étaient morts ».Autres versets, (Ex 15 :4 ; Héb 11 :29 ; Deut 11 :4) prouvent également que les eaux de la mer Rouge avalèrent l’armée de Pharaon, les noyant par la même occasion. Nous ne pouvons douter qu’au-moins un, des meilleurs soldats de l’Égypte, aurait été capable de nager jusqu’au rivage s’ils étaient passés par un marécage peu profond.
Considérons maintenant la chanson que Moïse a écrite suite à sa fuite miraculeuse. : « Il a lancé dans la mer les chars de Pharaon et son armée; Ses combattants d’élite ont été engloutis dans la mer Rouge. Les flots les ont couverts: Ils sont descendus au fond des eaux, comme une pierre. Ta droite, ô Eternel! a signalé sa force; Ta droite, ô Eternel! a écrasé l’ennemi. Par la grandeur de ta majesté, tu renverses tes adversaires; tu déchaînes ta colère: Elle les consume comme du chaume. Au souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées, les courants se sont dressés comme une muraille, les flots se sont durcis au milieu de la mer », (Ex 15 :4-8). Le psalmiste a aussi écrit à ce sujet : « Il menaça la mer Rouge [yam suph], et elle se dessécha; et il les fit marcher à travers les abîmes comme dans un désert », (Ps 106 :9).
L’apôtre Paul a fait référence à la traversée de la mer Rouge par les Israélites comme étant leur baptême, (I Cor 10 :1-2). La Bible dit clairement que pour être vraiment baptisé, il faut être totalement immergé dans l’eau. Lorsque nous comprenons que les eaux étaient amoncelées de chaque côté d’eux et qu’ils étaient conduits par un nuage de vapeur, les enfants d’Israël étaient effectivement entourés d’eau, rendant ainsi la référence de Paul une réalité. S’ils n’avaient que patauger dans l’eau jusqu’aux genoux, leur baptême aurait été invalide.
Nous sommes maintenant en mesure de voir que yam suph — la mer Rouge — était l’étendue d’eau que les Israélites ont traversée et non un lac marécageux de roseaux. La traversée de la mer Rouge est un miracle extrêmement inspirant pour tous les Chrétiens.