Certaines personnes concluent que Romains 14 :5-6 autorise les gens à observer les jours de leur choix. En tirant ces versets hors de leur contexte, et en leur donnant leur propre interprétation, ils affirment que Dieu ne fait aucune différence entre les jours que nous devons observer.
Afin de bien saisir le sens de ces versets, nous devons commencer notre lecture là où le contexte est défini. Les versets 1 à 4 montre que ce contexte est le végétarisme, et non les jours qui doivent être observés.
Notez ; « Tel fait une distinction entre les jours ; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu », (Rom 14 :5-6).
Paul dit-il ici que Jésus, par sa mort, a aboli les jours qu’Il avait pris la peine d’observer pendant toute sa vie ? Non ! Dit-il, « Dieu distingue entre certains jours » ou « Dieu estime tous les jours égaux » ? Non plus ! Le verset dit : « Tel [un homme] fait une distinction entre les jours ». Ceci nous révèle que c’est ce que les hommes enseignaient et non pas ce que Dieu dit.
Christ ne nous jugera pas selon ce que les hommes croient. Il nous jugera selon ce que dit Sa Parole, la Bible : « …la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour », (Jn 12 :48).
Veuillez noter qu’il était interdit aux saints de Rome de se juger les uns les autres : « Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir », (Rom 14 :4).
Ici, Paul ne condamne pas ou n’appuie pas de période particulière en ce qui concerne l’observance du Sabbat ou l’adoration mais plutôt avertit les saints de ne pas se juger les uns les autres, ce qui causerait des querelles à cause des différences d’opinions au sujet du choix des gens de faire des demi-jeûnes. Ceux de Rome étaient faibles dans la foi. Ils n’avaient pas encore acquis de maturité spirituelle. Paul dit : « Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis », (Rom 1 :11).
En aucune façon ces versets permettent-ils de croire ce que l’on veut. Dieu nous commande : « … ne t’appuie pas sur ta sagesse », (Prov 3 :5). Jusqu’à ce que vous sachiez ce que Dieu dit dans Sa Parole, comment pouvez-vous être vous-même persuadé de ce qui est vrai ? Paul a dit : « les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut », (II Tim 3 :15).
Paul est en train d’écrire aux convertis de Rome, Juifs et Gentils. Il leur recommandait d’accepter ceux qui étaient « faibles dans la foi », (Rom 14 :1), et de ne pas « discuter » de détails avec eux, ni de les juger. Certains de ces Gentils récemment convertis, dans leur faiblesse, étaient toujours végétariens et refusaient de manger des viandes.
La raison pour laquelle ils refusaient de manger des viandes est expliquée dans I Corinthiens 8. La majorité des viandes vendues dans les différents marchés avaient été préalablement offertes aux idoles dans les temples païens. Donc, certains étant conscients de ce fait, mangeaient ces viandes « comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Ce n’est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu : si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus ; si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins », (v. 7-8). Certains convertis de Rome étaient des Gentils qui venaient d’abandonner l’idolâtrie. Étant toujours superstitieux, ils croyaient que les idoles avaient souillé la viande.
Quels étaient donc ces jours auxquels Paul faisait référence ? Pourquoi a-t-il brisé le fil de sa pensée — les viandes — pour mentionner « les jours » ? La réponse se trouve dans les versets suivants. « Tel fait une distinction entre les jours ; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu », (Rom 14 :5-6).
Notez bien ce qui est dit ! Non seulement y avait-il des convertis encore faibles qui ne mangeaient pas de viandes sacrifiées aux idoles, mais d’autres s’abstenaient de certains mets lors de jours particuliers. Et encore, d’autres faisaient des demi-jeûnes en d’autres jours précis. De plus, certains refusaient de faire des demi-jeûnes ou de s’abstenir de nourriture et considéraient tous les jours semblables et égaux.
À cette époque, nombre de Juifs pratiquaient les demi-jeûnes deux fois par semaine (Lc 18 :12). D’autres jeûnaient également le cinquième et le septième mois (Zac 7 :4-7). Ils ne s’accordaient pas sur quels jours ils devaient jeûner. Les Gentils convertis divergeaient également d’opinions quant aux jours où ils devaient s’abstenir de nourriture. À cause des cultures différentes de ces gens, ils ne pouvaient se mettre d’accord sur quels jours jeûner. La congrégation était divisée. Jésus nous a enseigné que le jeûne est quelque chose que nous devons pratiquer sans le mettre en évidence, (Matth 6 :16). C’est une chose personnelle, entre Dieu et la personne.
Le sujet de cette question était l’abstinence ou non certains jours particuliers, jours où plusieurs s’abstenaient volontairement de certains mets. Cela n’avait rien à voir avec l’observance des jours fériés païens ou des Jours Saints divins.
Vous ne retrouverez nulle part dans ce passage de référence aux « Sabbats », aux « Jours Saints » ou aux « Fêtes ».