Regardez attentivement le monde. D’innombrables personnes souffrent partout sur la planète et pour toutes sortes de raisons.
Chaque jour, 200 000 personnes meurent de faim, et cela après des semaines et des mois d’une souffrance horrible. Cette dernière ne se limite pas à la douleur physique, mais elle inclut la détresse psychologique et mentale des parents qui souvent doivent regarder leur enfant mourir dans leurs bras. Mourir de faim est si terrible que la mort devient une bénédiction.
Pourquoi Dieu n’arrête-t-Il pas cela?
Il y a encore plus de gens qui meurent de maladies. Le mot maladie lui-même dénote que les gens ont «mal». Pendant que vous lisez cet article, des traumatismes, de la douleur et des souffrances indescriptibles dus à des infections, des maladies et autres conditions invalidantes se retrouvent partout dans le monde. Uniquement en Afrique, il y a des millions de nouveaux orphelins chaque année à cause du SIDA.
Pourquoi Dieu n’intervient-Il pas?
Considérez maintenant la pauvreté qui est le lot du tiers de la population mondiale. Le manque du nécessaire même le plus élémentaire (de l’eau en quantité suffisante, l’hygiène, le vêtement, un foyer et de la nourriture), entraîne des souffrances incommensurables chez plus de deux milliards de personnes. Et les conditions ne font qu’empirer.
Pourquoi Dieu permet-Il que cela continue?
La guerre fait ses ravages pratiquement partout dans le monde. Certaines nations voient leur économie, leurs propriétés, maisons et commerces totalement détruits pendant qu’une grande partie de la population civile meurt ou est blessée.
Pourquoi Dieu n’interdit-Il pas les guerres?
Ensuite, il y a les tremblements de terre, les inondations, les éruptions volcaniques, les tornades, les ouragans, les tempêtes et autres cataclysmes, comme les sécheresses, les infestations d’insectes dues à la température qui ajoutent leur poids à l’index de la misère humaine.
Pourquoi Dieu ne maîtrise-t-Il pas mieux la température et la nature?
Pourquoi?
Oui, pourquoi Dieu permet-Il la guerre, le terrorisme et la violence? Pourquoi les hommes doivent-ils souffrir de maladies et de faim? Pourquoi l’humanité doit-elle subir la pauvreté et la misère à la suite de catastrophes naturelles? POURQUOI ces choses arrivent-elles de façon routinière sur la planète Terre? Et pourquoi Dieu n’intervient-Il pas pour y mettre fin?
Si Dieu poursuit un dessein caché dans tout cela, alors quel est-il? Y a-t-il une raison particulière pour que la majorité de l’humanité soit affligée à un degré ou à un autre et presque sans arrêt?
Le Dieu de la bible n’est-Il pas décrit comme miséricordieux? Ne parle-t-Il pas de Sa bonté et de Sa compassion envers l’humanité? Si Dieu est tout-puissant et un Dieu d’amour (I Jn 4:8, 16), pourquoi ne met-Il pas un terme à la terrible souffrance humaine qui afflige des milliards de personnes?
Les ministres, prêtres et théologiens du christianisme traditionnel sont incapables d’expliquer le but de la souffrance humaine. Plusieurs supposent qu’Adam et Ève ont été créés parfaits et complets et qu’ils ont ensuite «chuté» dans le Jardin d’Éden parce que le diable a déjoué le plan de Dieu en les amenant à pécher. Cette idée populaire veut que le plan de Dieu consiste à rétablir les hommes dans leur état d’avant la «chute», mais que le diable ne cesse de s’y opposer, ralentissant et désorganisant ce plan.
Est-ce vrai? Dieu essaie-t-Il désespérément de réparer les dommages causés par l’attaque-surprise de Satan contre un plan directeur mal conçu par Lui?
Saisissez bien ceci. Tant dans le domaine spirituel que physique, l’humanité ne s’attaque qu’aux mauvais effets qui envahissent le monde aujourd’hui. Elle ne peut comprendre ni expliquer les causes des malheurs et des maux de celui-ci. Nos nombreux livres, ainsi que nos brochures et articles, expliquent les véritables causes de ces mauvais effets. Il est inutile d’essayer d’éliminer les mauvais effets quand les causes sont ignorées.
Vous devez connaître les réponses à ces questions. Il vous est possible de connaître le plan divin et il existe une cause aux souffrances des êtres humains. La bible le révèle si clairement qu’un enfant le comprendrait.
Voyons de quoi il s’agit.
Le caractère de Dieu.
Le véritable Dieu de la bible possède une intelligence infinie (Ps 147:5) et un caractère parfait. Le chrétien doit développer ce même caractère sans tache (Matth 5:48) alors qu’il croît dans la connaissance de Dieu (Prov 2:6, 9, 11).
Le Saint-Esprit donné lors de la conversion à ceux qui obéissent à Dieu (Ac 2:38; 5:32) est le reflet parfait du caractère de Dieu. Notez: «Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance» (Gal 5:22-23).
Avez-vous remarqué que Dieu décrit Son Esprit, Sa nature divine (II Pi 1:4) comme «patiente»? Le mot grec utilisé ici est makrothumia et il est aussi traduit par longanimité, ce qui est défini par «patience à supporter ses souffrances morales». Pour quelle raison? Comment le caractère de Dieu peut-il inclure la longanimité? La majorité des gens comprennent que Dieu soit amour. Autant comprennent qu’il ressent de la joie et du bonheur! Il n’y a aucun doute que Dieu a une foi complète en la réussite de Son plan et en l’accomplissement de Son dessein, ou qu’Il a une parfaite maîtrise de soi (tempérance) dans tout ce qu’Il fait. Et on peut dire la même chose avec le reste de la description de Sa nature.
Mais pour quelle raison Dieu inscrit-Il la capacité à supporter les souffrances morales (KJV dit longsuffering) dans cette liste? De quelle façon Dieu souffre-t-Il?
Avant d’inonder la Terre par le Déluge du temps de Noé, on lit: «L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur» (Gen 6:6). Cela vous surprend-il que Dieu ait ressenti de la douleur (du chagrin) à cause du choix de l’humanité, à cause de ce qu’elle était devenue? Dieu a provoqué le Déluge afin de mettre un terme aux souffrances de l’humanité et Il a dit qu’Il ne ferait plus jamais une telle chose à Sa création.
Dans Nombres 14:18, Dieu dit clairement, «l’Éternel est lent à la colère». Le mot hébreu est l’équivalent de longanimité dans le Nouveau Testament. Dieu veut que nous comprenions que même Lui souffre. Toutefois, ce verset ne révèle pas vraiment la raison pour laquelle il est nécessaire pour Dieu de souffrir.
Essayons de comprendre ce que Dieu nous dit.
Tous ceux qui ont des enfants devraient s’arrêter un instant et réfléchir! Lorsque vous voyez vos enfants blessés ou malades, comment vous sentez-vous? Cela vous chagrine-t-il? N’éprouvez-vous pas d’angoisse à cause de leurs souffrances? Bien sûr!
Dieu est pareil. Il est un Père qui a des enfants. Lorsque Ses enfants Lui désobéissent, en se faisant mal par surcroît, Lui aussi ressent de la douleur et du chagrin!
Un grand dessein caché!
La majorité des gens ne connaissent pas le dessein de Dieu envers l’humanité. Plusieurs présument que la vie a pour but «d’aller au ciel», mais n’en savent pas plus. (En fait, le salut n’a rien à voir avec aller au ciel, mais ce n’est pas le moment d’expliquer cela).
Si vous voulez connaître le dessein de Dieu sur un sujet particulier, vous devez consulter la source, le manuel d’instructions divines, qui a été donné à l’homme par Son Créateur. La Parole de Dieu révèle les réponses aux grandes questions de la vie. Le moins qu’on puisse dire de la souffrance, c’est qu’elle fait certainement partie de ces grandes questions.
Les souffrances de l’humanité ne sont pas un accident. C’est en réalité un des outils les plus merveilleux du plan de Dieu pour produire des fils qui ont développé en eux Son caractère. Le but de toute vie humaine est de développer le caractère parfait, saint et juste du Dieu tout-puissant. Et souffrir est directement relié à l’édification de ce caractère. Puisque Dieu est longanimité, il est donc évident que personne ne développe pleinement la nature et le caractère de Dieu en lui avant d’avoir appris la valeur de la souffrance humaine.
Le roi sage que fut Salomon a été inspiré par Dieu d’écrire un des grands principes de la bible: «Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l’un comme l’autre, afin que l’homme ne découvre en rien ce qui sera après lui» (Eccl 7:14).
Comprenez-vous bien ce verset? C’est Dieu qui a fait ça! Il a créé la vie de telle manière que nous sommes obligés de faire face au «malheur» et de «réfléchir» aux circonstances que nous vivons. Le malheur n’est certainement pas agréable. Il est parfois même très difficile, pénible à subir, sinon traumatisant. Et pourtant, Dieu dit qu’il a conçu l’existence pour qu’elle inclue le malheur! Cela peut sembler bizarre à l’esprit humain qui veut pouvoir traverser la vie sans encombre, vivre la bonne vie, prendre du bon temps!
Les versets 2 et 3 nous révèlent encore plus sur les raisons pour lesquelles Dieu permet la souffrance. Salomon a aussi écrit ce qui suit: «Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin; car c’est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à coeur. Mieux vaut le chagrin que le rire; car avec un visage triste le coeur peut être content» [La version KJV nous dit : le cœur peut être rendu meilleur].
Ce passage vous choque-t-il? Cela a-t-il du sens de dire que «le chagrin vaut mieux que le rire» ou que «la maison de deuil vaut mieux qu’une maison de festin»? Et pourtant, ce sont les paroles mêmes de Dieu sur Sa façon de voir la souffrance et Il a même conçu la vie pour que celle-ci soit nécessaire.
Comprenez. Si une personne est dans le deuil, c’est généralement parce que quelque chose de terrible est arrivé; une maladie sérieuse, un divorce pénible, la mort d’un enfant ou d’un être cher, la perte d’une propriété lors d’un désastre ou d’une faillite ou quelque chose de semblable. Ce passage semble donc aller tout à fait à l’encontre de ce que conçoit l’esprit humain. Le but des êtres humains est de faire de la vie un «festin» incessant.
Pourquoi Christ a souffert.
Le monde porte une attention particulière aux souffrances du Christ. Mais combien savent ce que la bible dit des raisons pour lesquelles Il a souffert? On trouve la réponse dans l’épître aux Hébreux, et cela vous concerne directement.
Voyez la réponse inspirée par Dieu à cette question: «a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes» (5:8).
Christ était sans péché. S’il en avait été autrement, Il ne serait pas notre Sauveur. Donc Il était sans faute, sans reproche et sans péché. Pourtant, ce passage nous dit qu’Il a appris par les souffrances qu’Il a endurées. Voilà ce que Dieu nous dit.
Les souffrances ont ajouté au processus d’apprentissage de Christ. Hé oui! Il [Dieu incarné] a pu apprendre de Son expérience dans la chair. Le fait d’être chair Lui a permis d’apprendre des leçons qu’Il n’aurait pu connaître autrement. La raison pour laquelle Christ a appris de Ses souffrances est que celles-ci déclenchent le mécanisme mental d’apprentissage. Voilà pourquoi Salomon a dit que les hommes devaient «réfléchir» devant le malheur.
Par exemple, une douleur physique d’intensité suffisante immobilise immédiatement les gens. Ils tentent de trouver la cause de leur douleur. Que ce soit l’inconfort causé par un début de crise cardiaque, d’une migraine, de l’inflammation due à l’arthrite, les gens veulent savoir pourquoi leur corps est douloureux.
Aussi dans l’épître aux Hébreux, Paul relie directement la souffrance à la volonté de Dieu d’avoir des fils qui possèdent Son caractère. Notez: «Il convenait, en effet, que celui [Christ]… qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut» (2:10).
Les souffrances du Christ L’ont amené à la perfection, L’ont rendu mature, complet, parfait en tant que premier Fils de Dieu engendré destiné par la suite à naître. C’est la raison pour laquelle Hébreux 5:9 poursuit en disant: «et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel». Christ S’est qualifié pour devenir «l’auteur d’un salut éternel» parce qu’Il fut prêt à endurer et à apprendre par le processus de souffrance prévu par Dieu pour tous ceux qui sont Ses fils, pour ceux qui «Lui obéissent».
Le processus de salut prévoit l’obéissance à Christ. Mais essayons de voir plus exactement ce que cela signifie. L’apôtre Pierre nous dit, «Et c’est à cela que vous [les chrétiens] avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces» (I Pi 2:21).
Acceptez les paroles de Pierre. Les chrétiens ne font pas que croire en Christ, ils Le copient, ils modèlent leurs vies sur la Sienne! C’était le but même de Son «exemple». Mais ce verset nous indique que de «copier» Christ signifie également être prêt à souffrir comme Il a Lui-même souffert! Nous venons de voir que ce sont ces souffrances mêmes qui nous poussent à apprendre et à devenir parfaits. Pierre nous explique que les serviteurs de Dieu sont appelés à une vie qui inclut des souffrances.
Les deux versets précédents (19-20) nous montrent que nous devons parfois «supporter des afflictions» et «souffrir injustement», car c’est une «grâce devant Dieu». (Voir aussi Eccl. 8:14). C’est une grâce devant Dieu car Il sait que la souffrance forge le caractère, elle fortifie la personne qui doit la supporter.
Je n’aime pas souffrir. Pas plus que vous. Mais pour ceux que Dieu appelle, ce n’est que par la souffrance que nous pouvons apprendre les intentions de Dieu en vue de notre salut. Paul a également écrit: «Cette parole est certaine: Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous persévérons [souffrons], nous régnerons aussi avec lui;» (II Tim 2:11-12).
La souffrance est absolument essentielle à l’édification du caractère. Et parce qu’il s’agit d’un processus, le temps et l’expérience jouent un rôle.
Paul voyait que la souffrance était reliée à la résurrection des morts et il la recherchait comme un moyen de se rapprocher de ce que Christ avait subi, «communiant ainsi à Ses souffrances». Voici la façon dont Dieu l’inspira d’exprimer cette relation: «Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts» (Phil 3:10-11).
Une leçon tirée des psaumes.
L’auteur du psaume 119, sans doute David, a dû apprendre de nombreuses leçons pendant sa vie dont certaines ont provoqué de grandes douleurs, autant à lui qu’à d’autres. L’adversité et la douleur faisaient partie intégrante de la vie de David. Il comprenait parfaitement le but de ce qu’il avait à endurer: «Avant d’avoir été humilié, je m’égarais; maintenant j’observe ta parole» (v. 67).
David connaissait très bien le but de la souffrance. Cela lui a permis de retrouver l’harmonie avec les instructions de Dieu et le vrai but de sa vie. De plus, il a dit: «Il m’est bon d’être humilié, afin que j’apprenne tes statuts» (v. 71).
Les souffrances ne faisaient certainement pas de bien à David, mais il savait que c’était pour son bien. L’humanité souffre maintenant terriblement, mais en fin de compte, ce sera aussi pour son bien. Six mille années de souffrances enseigneront finalement à l’ensemble de l’humanité la leçon cruciale qu’on ne peut ignorer Dieu et être tout de même heureux. Il y a aussi d’autres leçons d’importance vitale qui sont la conséquence d’épreuves et de tests douloureux.
Le psalmiste avait saisi le grand principe qui veut que ceux qui obéissent à Dieu, qui pratique la justice (Ps 119:172), soient souvent frappés par le malheur. Plusieurs connaissent ce verset que David a écrit, mais combien croient la promesse qui l’accompagne? «Le malheur atteint souvent le juste, mais l’Éternel l’en délivre toujours. Il garde tous ses os, aucun d’eux n’est brisé» (Ps 34:19-20)
Job en fournit la preuve.
Plusieurs ont entendu parler du patriarche Job, mais la majorité des gens ne connaissent presque rien des leçons que nous donne sa vie sur la façon dont Dieu travaille avec Ses serviteurs, même les plus grands. Bien que ce dernier ait vécu il y a des millénaires, ses expériences ont une application directe dans nos vies, aujourd’hui.
Le livre de Job est fascinant et renferme des principes et des leçons quasi innombrables. Lisez-en les quarante-deux chapitres. Nous parlerons de seulement deux ici.
Le premier chapitre décrit Satan qui se présente devant le trône de Dieu (v.6). Au verset 8, Dieu demande à Satan, «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal». Cela dénote de la part de Job un caractère extraordinaire. Alors que Salomon fut l’homme le plus sage qui n’ait jamais vécu, on peut dire de Job qu’il fut le plus juste.
De plus, tout ce qui suit ne peut être considéré comme une punition pour sa méchanceté parce que Dieu décrit Job comme «intègre» [tam = parfait].
Le récit se poursuit par Satan qui se vante de pouvoir détourner Job de Dieu s’il avait la permission de le faire souffrir horriblement. Parce que Job était un des hommes les plus riches du monde, Satan prétendait qu’il obéissait à Dieu seulement parce qu’il avait intérêt à le faire. En d’autres mots, Dieu le payait pour être juste!
Ensuite, on voit Satan causer une destruction terrible dans la vie de Job, tuant ses dix enfants et entraînant la mort de tous ses serviteurs et de ses animaux par quatre désastres séparés. Le diable a effacé tout ce qui avait de la valeur dans la vie de Job, les gens comme les possessions.
Malgré cela, la réaction de Job après ces événements dévastateurs ne fut pas d’attaquer ou de blâmer Dieu. Il reconnut que toutes ses bénédictions étaient venues de Dieu. Il n’eut d’aucune façon une mauvaise attitude (v. 20-22).
La deuxième tentative de Satan.
Après cela, le chapitre 2 nous dit que Satan s’est de nouveau présenté devant Dieu. En voici le récit. «Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux se présenter devant l’Éternel. L’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Éternel: de parcourir la terre et de m’y promener.
L’Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m’excites à le perdre sans motif. Et Satan répondit à l’Éternel: peau pour peau! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie. Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face. l’Éternel dit à Satan: Voici, je te le livre: seulement, épargne sa vie» (v. 1-6).
Bien que ce passage se conclut par Dieu qui donne le pouvoir à Satan de frapper la santé de Job, Dieu a toujours le dernier mot sur la vie de ce dernier, Satan étant absolument incapable d’aller le moindrement au-delà de ce que Dieu lui a permis. L’étude du récit nous montre que Satan s’est vu imposer certaines limites précises à ce qu’il pouvait faire. Les idées des hommes au sujet de la capacité de Satan de contrecarrer le plan de Dieu pour l’humanité disparaissent en fumée comme a disparu la théorie de la «chute de l’homme» que les théologiens et les prédicateurs ont inventée.
L’histoire se poursuit alors que Satan frappe Job de furoncles sur l’ensemble de son corps. Par la suite, sa femme a tenté de le convaincre de maudire Dieu (v.9). La réponse qu’il lui donna fut: «Tu parles comme une femme insensée. Quoi! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres» (v.10).
Voilà un passage remarquable. Il nous révèle que parfois les êtres humains doivent «recevoir le mal» de Dieu. Notez que nous ne voyons pas Dieu corriger Job pour avoir dit des faussetés. On voit plutôt que le passage est entériné par le fait qu’on y lise “En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres”».
Saisissez bien ce que vous venez de lire dans cette brève description des événements. Dieu a permis des souffrances désastreuses, sinon catastrophiques dans la vie de Job. Une douleur physique et émotionnelle indescriptible! Oui, Dieu a permis et autorisé cette souffrance cauchemardesque.
Mais, selon le plan divin, cela était en vue d’un dessein important dans la vie de Job.
Les trente-quatre chapitres suivants décrivent surtout les trois amis de Job qui jettent sur lui le blâme pour ce qui lui arrive. Mais Job refuse d’accepter ce blâme tout en reconnaissant que Dieu était la source de ce qui se passait. Il savait que Dieu voulait atteindre un but extraordinaire, autant dans la vie de Job qu’avec l’humanité. Il avait une foi absolue en l’autorité de Dieu et en sa capacité de maîtriser les événements.
Ce récit a été écrit afin que nous en saisissions le sens profond. Nous devons avoir une foi absolue dans les décisions que Dieu prend au sujet de ce que nous devons traverser. Bien sûr, Dieu pourrait mettre un terme à nos souffrances. Mais Il choisit de ne pas faire cela parce que cela irait à l’encontre de Son plan.
Les cinq derniers chapitres montrent comment Dieu a réussi à faire comprendre à Job certaines leçons sur la grandeur de Dieu et sur l’insignifiance de Job en comparaison. Je vous encourage à étudier ce livre magnifique afin de voir comment il s’applique à votre propre vie.
Au chapitre 42, Job admet, «je reconnais que tu peux tout, et que rien ne s’oppose à tes pensées» (v.2). Il avait dit auparavant, au chapitre 14, «Si un homme meurt, pourra-t-il vivre à nouveau?... Tu languiras après l’ouvrage de tes mains» (v. 14-15 – KJV). Job avait compris que Dieu travaillait directement dans sa vie et que rien ne pouvait L’empêcher.
Il en est de même de vous! Dieu veut que les chrétiens développent en eux Son caractère. Suite à toute une vie de développement de caractère, de croissance spirituelle et de victoires, ils doivent ensuite naître en tant que fils de Dieu. Ce processus exige beaucoup de souffrance, parfois même beaucoup de souffrance qui semble durer la vie entière. Mais tout cela constitue le dessein de Dieu et nul ne peut s’y opposer ou l’empêcher. Dieu sait que le processus d’apprentissage de la vie est inséparable de la souffrance.
Dieu est-Il une source de malheur?
Bien que la majorité s’interroge sur les raisons pour lesquelles Dieu ne fasse pas cesser les souffrances, il existe une autre grande question que d’autres se posent: «Le malheur peut-il provenir directement de Dieu?» Dieu nous répond: «Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre… je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne la prospérité, et je crée l’adversité; Moi, l’Éternel, je fais toutes ces choses» (És 45:5, 7).
De toute évidence. Ésaïe était d’accord avec Job. Le malheur peut provenir de Dieu, mais toujours dans le cadre établi par Dieu et selon Son dessein. Satan est souvent le véhicule par lequel cela s’accomplit. Je ne peux souligner suffisamment combien tous les véritables serviteurs de Dieu doivent reconnaître le rôle vital que joue la souffrance dans le processus d’apprentissage et d’édification du caractère, élément central dans la vie de ceux que Dieu appelle à Sa vérité!
Paul pratiquait ce qu’il enseignait. Prenez le temps de lire ce que le ministère de Paul a exigé de sa part en étudiant II Corinthiens 11:24-30. Ce passage étonnant nous révèle que les gens peuvent, avec l’aide de Dieu, s’accommoder de beaucoup plus d’inconfort, de douleur et de souffrance que le but recherché par cette souffrance semble leur montrer.
Pourtant, dans l’ordre des choses, lorsque nous comparons la récompense que Dieu réserve à tous Ses fils et Ses filles, quelle est la difficulté réelle de toutes ces souffrances? Paul nous donne la réponse: «J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée [en] nous. Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu» (Rom 8:18-19).
Il n’y a rien que nous devions endurer dans la vie présente qui puisse se comparer à la vie immortelle remplie d’un bonheur suprême dans le royaume de Dieu que Celui-ci tient en réserve pour ceux qui Le servent.
Malgré tout, la souffrance peut se révéler très difficile par moment, «dans la vie présente». Dieu sait cela et sait exactement quand il doit donner du répit, quand les leçons voulues ont été apprises. Dieu a promis que vous ne serez jamais éprouvé au-delà de vos forces (I Cor 10: 12-13).
Job savait que la sagesse suprême de Dieu était à l’oeuvre dans tout ce qu’il lui arrivait. Après avoir admis le pouvoir souverain que Dieu avait dans sa vie, il fut béni avec bien plus que ce qu’il possédait avant son épreuve. La foi en la sagesse de Dieu a finalement été récompensée.
Rappelez-vous que Salomon a écrit qu’il y a dans la vie des «jours de bonheur» et des «jours de malheur» (Eccl 7:14). Présentée d’une autre façon, la condition dans laquelle vous vous trouvez sera suivie par celle qui y est opposée. Si vous vivez un temps de bonheur, il y a des temps difficiles è l’horizon. Si vous vivez une période difficile, alors du bon temps s’en vient. David, le père de Salomon, savait que «le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse» (Ps 30:5).
Voilà la promesse de Dieu.
Si vous vous soumettez à Dieu, ce principe fera intimement partie de votre vie, à partir de maintenant et pour toujours!